Le Dieu des Petits Riens ~ Arundhati Roy



Note : ? / 5

4ème de couverture :
Rahel et Estha Kochamma, deux jumeaux de huit ans, vivent en Inde, entourés de leur grand-mère, Mammachi, qui fabrique des confitures trop sucrées, de l'oncle Chacko, un coureur de jupons invétéré, esprit romantique converti au marxisme pour les besoins de son portefeuille, de la grand-tante Baby Kochamma, qui nourrit un amour mystique pour un prêtre irlandais, et de leur mère Ammu, désertée par son mari, qui aime secrètement Velutha, un Intouchable. Un drame va ébranler leur existence et les séparer. Comment réagir quand, à huit ans, on vous somme de savoir "qui aimer, comment et jusqu'où" ? Comment survivre quand, après un événement affreux dont on a été témoin, on vous demande de trahir la vérité pour l'amour d'une mère ? Un récit envoûtant, plein d'humour et d'émotion, servi par une écriture neuve et poétique, qui recrée le monde de l'enfance - celui de l'imaginaire et de la liberté.

Avis :
J'ai commencé la lecture de ce livre en me disant en effet que le récit, l'histoire allait être plutôt drôle. Je m'imaginais quelque chose d'un peu déjanté et en même temps émouvant. En réalité, bien loin s'en faut.
Au travers de ce roman, on en apprend certes plus sur l'Inde, les Touchables, les Intouchables, les préjugés qui subsistent dans les familles à l'égard des étrangers et toutes les légendes indiennes. Au début, on découvre le personnage de Rahel et de son frère jumeau Estha. Tout au long du récit, leur histoire et celle de leur famille nous est contée. Histoire d'ailleurs très tragique, mais je vous laisse découvrir. Les chapitres donnent l'impression d'une multitudes de petites histoires accrochées les unes aux autres, avec comme fil directeur le passé des jumeaux.
Il est très difficile de noter ce livre, puisque je suis assez partagée. L'écriture et le style de l'auteur sont très agréables, on a vraiment l'impression de voyager en Inde. Et pourtant, quelque chose m'a dérangé. Peut-être les multiples répétitions de phrases utilisées tout au long du bouquin. Peut-être aussi parfois l'absence de clarté : trop de mystère tue le mystère.
Une autre caractéristique pouvant porter préjudice au roman, c'est le jeu des retours en arrière. Tout est flash-back ici, le problème est que l'on s'y perd parfois un peu. On revient en avant, en arrière puis encore plus en arrière et de nouveau en avant, si bien que l'on ne sait plus trop où l'on en est. Le dernier point est l'absence d'attachement que j'ai eu envers les personnages, sauf peut-être pour Velutha et Ammu. Ils m'ont tous été antipathiques, globalement et j'avoue que ça me bloque un peu à la lecture d'un roman.
En bref, un roman intéressant, avec quelques longueurs par endroits et trois défauts majeurs à mon goût, qui n'en seront peut-être pas pour d'autres : personnages peu attachants, histoire "simple" racontée de manière compliquée, une écriture parfois obscure. Le petit plus du roman reste tout de même son caractère engagé et l'évocation de la situation politique et sociale de l'Inde dans une période qui nous est proche.

Ce livre a eu le Prix Booker en 1997.

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