Le Rouge et le Noir ~ Stendhal

Note : 4,5/5

4ème de couverture :
Après trente ans de travail acharné, Stendhal est digne d'improviser ; il sait peindre d'un premier trait, d'un seul trait. Il a lentement créé cet instrument de prose rapide, qui est lui-même : son style le plus parfait est devenu sa voix naturelle. L'originalité n'est plus un but qu'il se propose : elle est en lui ...
La revanche imaginaire, ce rêve de compensation qui succède à la douleur de l'échec et en marque la convalescences, est un des excitants les plus forts de l'imagination créatrice. C'est sous cet aspect de revanche imaginaire qu'il faut voir la transposition de Stendhal en Julien, la beauté de Julien, sa minceur. Les souvenirs directs gardent leur accent secret et déchirant parce qu'ils sont placés parmi les enthousiasmes de la revanche imaginaire.

Avis :
Ce résumé n'est certes pas très clair mais beaucoup connaissent l'histoire de Julien Sorel, prêtre en devenir, qui est nommé précepteur chez le maire de la petite ville de Verrières, M. de Rênal. Une passion amoureuse naît entre la femme du maire et Julien, passion dévorante qui aura des répercussions sur la vie de l'un comme de l'autre.
Ce roman est composé de deux parties, l'une raconte la vie de Julien à Verrières, la deuxième, sa vie et sa chute à Paris. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire, au début. Les écrivains du XIXème siècle ont tendance à commencer leurs romans par de looongues descriptions (je pense notamment à Balzac) ou alors à passer du temps afin de tout mettre en place. Finalement, les chapitres étant courts, tout se passe assez vite et l'on se rend compte que Stendhal ne fait pas réellement partie de ces auteurs. Tout est rapide et à la fois lent, c'est difficile à expliquer, mais on le ressent en lisant l'oeuvre. Parce que c'est une oeuvre. J'avais l'impression de m'ennuyer, on me disait que c'était long, fastidieux, etc. Ça n'a pas été facile de se départir de ces préjugés. Surtout que l'auteur s'applique à parler des passions de Julien avec force descriptions, souvent assez similaires. J'avais comme la sensation de toujours lire la même chose. Et pourtant, je ne pouvais pas lâcher le bouquin. C'était comme si je m'y accrochais sans vraiment en avoir envie. Et je ne regrette même pas de l'avoir fini !
Le caractère de Julien est souvent exécrable, mais ça ne le rend que plus humain. On découvre toutes les facettes de tous les personnages, et je trouve ça admirable, quand on sait que Stendhal a écrit ça d'une traite. Je crois que Le Rouge et le Noir est un aboutissement. C'est comme Madame Bovary, on connaît la fin inéluctable, mais on a quand même envie de finir. C'est ce que j'ai ressenti. D'aucuns pensent que c'est rasoir. Je ne dirais pas ça. Je l'ai pensé tout au long du roman ou presque, et, quand je reviens dessus, je me dis que c'était une vraiment très belle expérience. La seule véritable difficulté du roman, c'est le fond politique parfois trop embrouillé. Ça paraît évident pour l'auteur, pour les gens de l'époque, moins pour nous. C'est tout de même un grand classique, que l'on devrait avoir tous lu, à mon sens.

Edition Folio. 661 pages.


3 commentaires:

  1. En ce qui me concerne les longueur ne m'ont pas si dérangé que ça...globalement j'ai bien aimé ce roman qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie !

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  2. J'ai commencé Le Rouge et Le Noir quand j'étais au lycée, je me suis arrêtée environ à la moitié. J'ai prévu de le reprendre (ca fait au moins un an que je dis ca...), mais depuis le début car mes souvenirs de la première partie sont très flous. Je me souviens juste que ca me plaisait, mais aussi que c'était long par moment.

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  3. Je l'ai dans ma PAL (emprunté à mon tit frère). Les longueurs me font un peu peur...

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